Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

  • Lecture du livre « Comment le web change le monde »

    Ce qui m’a le plus intéressé c’est la découverte, dans la partie centrale du livre, de commentaires autour de l’idée de faire des internautes des fournisseurs de contenus « bénévoles », dont le travail permet de générer une plus-value. Au contraire de L’utopie déchue : une contre-histoire d’Internet  de Felix TREGUER, ce que j’ai lu m’a apporté la confirmation d’une hypothèse livrée sur ce blog il y a quelques temps concernant Flickr.com , bonne illustration de la notion de crowdsourcing (pp. 106-107) :

    « La ‘participation’ qui se trouve au cœur de la dynamique animant le web aujourd’hui donne ainsi lieu à un vrai modèle économique dont le pôle le plus extrême, certains diront ‘le plus brutal’, est le crowdsourcing ou, littéralement, l’‘externalisation de la production à la foule’.
    Popularisé par Jeff Howe dans un article de la revue Wired de juin 2006, il a aussitôt été repris par de nombreux blogs et par un article de Business Week pour y sensibiliser les milieux d’affaire américains. Howe repère cinq principes communs à tous les cas de crowdsourcing qu’il recence :
    les gens sont géographiquement dispersés ; les tâches doivent être divisées en microtâches car les participants ne s’y attaquent que par moments brefs ; les foules en question regorgent de spécialistes. Des vrais pros, des passionnés, des gens qui s’y connaissent ; l’essentiel de la production ne sert à rien. L’astuce est de trouver des filtres efficaces car le crowdsourcing n’augmente pas la qualité de talents disponibles, il permet de les trouver et de les mettre en relation avec d’autres ; la foule sait faire émerger les perles qu’elle produit et éliminer le reste, comme tend à le montrer Wikipedia. »

    Comment ne pas retrouver, dans nombre de ces principes, l’algorithme d’intérêt (interestingness) de Flickr, principe ludique et mystérieux motivant l’ajout de données et permettant de repérer les talents grâce à la communauté (sans nécessairement viser l’augmentation de la qualité de talents disponibles). Plus globalement, voilà qui m’amène à reconsidérer - aujourd’hui plus négativement encore qu’hier - les applications ludiques telles qu’on les trouve en abondance dans Facebook . Qu’on se le dise, le jeu n’en est pas vraiment un, et notre vision des choses est volontairement tronquée.

    Comment le web change le monde: L'alchimie des multitudes,  Livre de Dominique Piotet et Francis Pisani