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Retrouver son voisin dans la Cité Numérique, fin

L'avènement de la Cité Numérique passe obligatoirement par une redéfinition de la territorialité. On ne peut jamais véritablement abolir la dimension géographique dans les échanges humains, ainsi, alors qu'entrer en contact avec un Américain exige actuellement autant de temps - et même moins - qu'avec le boulanger du coin de la rue, des contraintes liées au coût et à la langue subsistent, sans parler naturellement de la convivialité inhérente aux échanges de face à face.

La concertation locale reste donc essentielle à la vie de la Cité réelle. Selon le Maire de Pessac, "la concertation est un élément indispensable de la vraie citoyenneté et on ne remplacera jamais les relations entre individus". A l'inverse, les technologies de la communication ont tendance à isoler les Hommes devant leurs ordinateurs.

Les journaux régionaux se projettent également à l'ère du numérique, et participent déjà activement au développement des réseaux et des usages.

Nous l'avons vu, l'information de proximité est essentielle aux citoyens_; le Directeur Général du Parisien, déclare d'ailleurs que "l'information la plus importante pour les lecteurs dans les journaux est l'information locale". L'information locale se doit donc de faire entendre sa voix sur les réseaux, au même titre que la presse nationale.

Certains quotidiens, comme Le Télégramme de Brest, ont déjà franchi le pas du numérique ; d'autres, comme le Parisien sont sur le point de le faire, et ne doutent pas de l'intérêt de l'opération.

Ainsi, les journalistes pourront par exemple, à l'avenir, consulter les archives de leur journal via Intranet. Dans ce cas, ajoute t-il "pourquoi ne pas ouvrir le robinet vers l'extérieur ?" et donc diffuser les journaux "en-ligne" au grand public via Internet.

C'est ce que fait d'ores et déjà le Télégramme de Brest sur son site, en diffusant l'intégralité de ses pages. Cette information est destinée, non pas aux lecteurs régionaux habituels, mais aux personnes extérieures intéressées. On entrevoit ici les possibilités de développement offertes par Internet à la presse régionale.

En ce qui concerne le "remaniement" du journal pour sa diffusion "en-ligne", le Directeur Général du Télégramme de Brest, déclare fournir sur son serveur l'intégralité du journal, mais l'information est traduite en Anglais, et retraitée pour être consultable sur écran.

Le groupe Sud Ouest possède également un site Internet, et souhaite être un miroir des citoyens de la région vers l'ensemble de la planète. Le Directeur Général d'Atlantel, définit d'ailleurs la proximité à l'ère du numérique comme ´†le choix de représenter les proches à travers le monde".

En ce qui concerne les bénéfices escomptés par les services en-ligne des journaux, on revient ici à une formule souvent citée lors de cette Université d'Eté dédiée au Numérique : "Les investissements sont réels, mais la rentabilité est virtuelle". il  ajoute, moqueur, que le problème crucial des services "en-ligne" actuels est le suivant : "Nous passons de zéro million de dollars de recette à zéro milliard !"

Les journaux ne pourront proposer des contrats à leurs annonceurs, sur le réseau, que lorsqu'ils posséderont une audience réelle. Pour le moment, ils doivent apprendre à communiquer sur ce réseau, s'initier aux spécificités de ce nouveau support, et... patienter. Les bénéfices viendront plus tard !

Les groupes de presse cherchent donc à capter une audience sur le réseau, et à créer le trafic et les besoins. Actuellement, la plupart des journaux présents y sont donc gratuits, mais attention, plus pour longtemps... La proximité aussi, se vend.

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