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  • La pertinence de l'économie des réseaux  

    suite du débat sur La société de l'information, nouvelle idéologie ? .

    Pour P. Engelhard, la véritable question est la suivante : "Ces nouvelles technologies peuvent-elles produire un " saut qualitatif " de l'humanité ?"

    Il donne à cela une partie de réponse. D'une part face à la croissance exponentielle de l'information la capacité d'interprétation de l'homme, elle, ne change pas, le cerveau humain reste le même. D'autre part si les possibilités d'échanges sont très largement accrues, notre capacité relationnelle, elle, ne peut l'être (on l'estime à 300 personnes maximum). 

    Joël de Rosnay reprend cette question du "saut qualitatif" : "on ne peut prévoir à l'avance, c'est justement le propre de l'évolution du saut qualitatif". C'est après l'appropriation des techniques par les usagers que l'on peut déterminer si monde meilleur il y a. Dans ce laps de temps, les gens se réapproprient les outils, les dévient, les façonnent. A ce sujet Joël de Rosnay nous interroge : "qui sont ces gens ?… 5% de l'humanité !".

    reseaux.JPGP. Zémor adhère à ce propos, on ne peut prévoir un "saut qualitatif". Mais il faut toutefois "se donner des exigences et fixer des défis". La question n'est pas "est-ce que la société va profiter du système ?", mais "est-ce que ce système va être pertinent pour l'intérêt général ?". "Les notions de protection et d'anticipation vont-elles être mieux résolues avec les nouveaux outils ?"

    R. Lesgards pense qu'on ne peut en aucun cas parler de "saut qualitatif", s'exprimer en terme de "plus" et de "moins" : "les techniques sont ce que les sociétés en font". Pour Roger Lesgards, l'idéologie nous fait confondre le progrès technique avec le progrès tout court, nous sombrons dans le discours techniciste… grande illusion, on ne peut séparer la technique des usages. Roger Lesgards revient également sur les propos de Philippe Engelhard : il existe effectivement de "vrais" problèmes essentiels dans le monde, alors la communication et ses techniques…

    Le mot de la fin revient à Joël de Rosnay qui s'interroge à propos des discours actuels : "Est-ce de l'intelligence collective ou de la bêtise généralisée, on n'en sait rien, l'avenir nous le dira."
    [Notons à ce propos un discours relativisé de Joël de Rosnay, qui ne s'est à aucun moment posé dans ce débat comme optimiste invétéré des NTIC]