Il existerait une idée reçue selon laquelle seuls les liens forts sont importants dans nos vies et que les liens faibles sont artificiels et futiles quand ils ne sont pas dangereux. Transposé au Web...
Si les amis en ligne sont à peu de choses près les mêmes que les amis hors ligne, les enquêtes montrent que ce ne sont pas les rares liens amoureux et familiaux, ceux que l’ont dit les plus « forts », qui sont au cœur des échanges sur Internet. D'ailleurs le web lui-même s'est construit sur une multitude de liens interconnectant les sites entre eux et que les spécialistes du référencement appellent "backlinks", des liens le plus souvent "faibles" selon la terminologie de la sociologie des réseaux sociaux classiques mais qui ont contribué à faire le classement des résultats de recherches sur Google par exemple (pour plus d'info voir la méthotodologie de référencement des SEO sur www.referencement-sud.net , www.slideshare.net/echangeurba/les-cls-du-rfrencement-naturel-focus-2014 etc.). Ainsi selon des sociologues de l'Internet, avec le web, on peut parler justement de la "force des liens faibles" (voir le sociologue Granovetter ) .
Ainsi dans les réseaux sociaux type Facebook, twitter, les aveux les plus intimes ne s’exhibent guère et préfèrent les échanges interpersonnels du téléphone, du SMS et d’email. Et les réseaux sociaux augurent moins la fin de la vie privée, qu’ils ne sont le théâtre de nouvelles formes expressives dans lesquelles le personnel fait l’objet d’une mise en scène soigneusement calculée. Ce que les réseaux sociaux numériques transforment le plus dans l’organisation de la sociabilité des individus n’est ni le contact aventureux avec des inconnus ni l’échange intime avec les plus proches.
C’est entre deux, au sein du répertoire des « liens faibles », ces indispensables intermédiaires de la vie sociale, que se déploie la nouvelle sociabilité numérique : copains de toujours ou d’occasion, collègues, partenaires d’activités, amis d’amis, connaissances lointaines, utiles ou intéressantes, personnes qui comptent, qui ont compté ou dont on voudrait qu’elles comptent davantage…
D'ailleurs le sociologue Dominique Cardon, a dressé un panorama cartographique des diverses stratégies de liens sociaux au sein du web Français, il y a quelques années : attribuant aux internautes la faculté de créer une sorte de "design de la visibilité" https://www.cairn.info/revue-reseaux1-2008-6-page-93.htm
